Eh! ça fait un bail! Alors, que
Je suis encore et toujours heureuse de mon choix. À cet égard, je suis capable d'apprécier chaque jour l'extraordinaire liberté que la retraite me confère. Et j'aime énormément le fait de ne plus avoir de comptes à rendre à personne, sauf à moi. Cependant, ce qui a fait grimper mon anxiété d'un cran, c'est le constat d'être rendue là dans ma vie. Bien sûr que c'est grisant. Mais cette nouvelle vie arrive aussi avec un prix, et il est
Je sais, je sais. Tout le monde s'offusque quand j'emploie cette formule qui est très forte, c'est vrai. Je n'y peux rien, c'est ce que je ressens. À tort,
Cette difficulté à digérer littéralement mon nouvel état civil m'a amenée à crier mon désarroi sur bien des toits. Au début, je recevais surtout des dénégations du
Heureusement, à force de m'égosiller, j'ai fini par retenir l'attention de retraités d'expérience. Et c'est là que j'ai appris la vraie vérité. Après quelques minutes passées à écouter chacun et chacune me vanter la vie rêvée qui est maintenant la nôtre, je continuais à les cuisiner en insistant sur ma résistance à vouloir embarquer sur le dernier navire en partance pour on sait trop bien où. C'est à ce moment qu'ils passaient aux aveux. Je n'étais plus seule sur mon étoile. (Avouez que c'est habile de ma part de passer ainsi de la métaphore maritime à la métaphore céleste!) Voilà que j'apprenais que d'autres que moi se posaient des questions philosophiques sur le vieillissement, la maladie, la mort. Voilà aussi que d'autres que moi reconnaissaient que l'adaptation avait été longue, parfois plus d'un an, avec des hauts et des bas, avec des essais et des erreurs. Ouf! j'étais normale. Je savais bien que tout ne pouvait pas être que roses sans épines. (Remarquez que je me lance maintenant dans la métaphore botanique!) Je ne suis pas pour autant sortie du bois.
En me basant sur les bons conseils que j'ai reçus, je tente davantage de vivre un jour à la fois, et ce, dans la pleine conscience. Je m'applique à ne pas me laisser entraîner vers des rivages inhospitaliers,