J'ai été victime d'un vilain virus pendant cette période. Je me suis donc retrouvée confinée dans mon lit, empêchée de vaquer à mes occupations. Je dois avouer avoir régulièrement fait preuve d'impatience
Tout d'abord, j'ai dû me rendre bien vite à l'évidence que mon nouvel état de retraitée constituait une véritable bénédiction puisque cela me permettait de prendre soin de moi sans avoir à m'inquiéter de mes congés de maladie ni à me demander tous les soirs si je me sentais assez bien pour retourner au travail le lendemain. C'était merveilleux! Que de fois dans mon ancienne vie j'ai dû remettre les pieds au bureau avec le nez tout rouge et une toux persistante qui dérangeait sans nul doute les collègues autour de mon cubicule! Mais là, nenni. Même si je me réveillais en pleine nuit pour sucer des glaçons afin d'atténuer la douleur de mon mal de gorge, je m'en foutais car je savais que je pourrais récupérer le lendemain matin. Ce n'est jamais agréable d'être malade mais lorsqu'on a le luxe de pouvoir récupérer à son rythme, cela se prend mieux.
Alors, j'ai justement tranquillement repris du mieux et j'ai recommencé doucement à prendre l'air. Ah! comme le soleil était bon. La première fois où je suis sortie, j'ai marché jusqu'à l'épicerie en savourant le plaisir d'arpenter les trottoirs en plein
Enfin, aujourd'hui, je me sentais d'attaque pour reprendre mon cours de yoga. Nous avions un nouveau prof qui nous a fait travailler tout en douceur. Je me suis retrouvée comme dans un cocon. Couchée sur mon tapis, je jouissais du bonheur intense que je ressentais à faire bouger mon corps, à l'étirer, à me connecter à lui sans autre souci que d'être pleinement présente. J'avais un peu l'impression d'être engourdie tellement je vivais la lenteur. Et là, une image s'est imposée à mon esprit. J'ai vu mes espiègles dans leur étang. Mes poissons chéris qui, à cause du froid, commencent à se préparer pour l'hiver. Je vois bien qu'ils nagent de plus en plus lentement. Mais ils vivent toujours. Et ils vont se préserver jusqu'au printemps en remuant une nageoire de temps en temps, en laissant échapper une bubulle une fois par heure, en rêvant aux beaux jours qui vont revenir.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire