Je dirais que cette semaine a principalement été marquée par mon désir de me mettre au service des autres. Ainsi, j'ai bénévolé plusieurs heures mardi, mercredi et jeudi. J'ai essayé notamment un nouvel endroit où je me suis sentie tellement à l'aise que j'ai eu envie d'y être tous les jours. C'est là que je me suis mise à réflexionner.
Même si j'ai trouvé difficile de me lever tôt la première journée, j'étais tout à fait enthousiaste de répéter l'expérience le lendemain. Voilà que je retrouvais une discipline de vie. Comme l'Homme, moi aussi je devais me préparer le matin pour vaquer ensuite à mes occupations. Oui, j'étais attendue. Quelqu'un quelque part avait besoin de moi. Mieux encore, j'étais appréciée. J'ai adoré baigner dans cette douce sensation de me savoir de nouveau utile.
Cela m'a toutefois cruellement rappelé mes deux dernières années au travail où mon rôle se limitait à fournir un corps pour l'asseoir devant un écran d'ordinateur. Isolée dans mon coin, sans rien à faire, je rageais d'être obligée d'être là et je me languissais de ne pouvoir mettre mes talents à profit. Pire encore, je n'avais même plus d'équipe, ou si peu. Comme vous le savez déjà, mon seul collègue francophone ne m'adressait plus la parole depuis des lunes. Je suis d'ailleurs partie sans même qu'il me salue ou qu'il m'envoie un petit courriel.
Je constate donc que j'éprouve un réel besoin d'appartenir à un groupe. Je ne crois pas en effet que je pourrai me satisfaire de mes journées si je les passe uniquement à lire, à cuisiner ou à jouer à la boniche. Je veux continuer d'apporter quelque chose à la société et maintenant je suis libre de choisir le secteur d'activité où je peux m'épanouir. Tout cela est beau et bon, mais entraîne également quelques interrogations :
Comment en faire assez mais pas trop?
Je me rends compte que les bénévoles constituent une ressource recherchée. Les besoins sont immenses et jamais comblés. Les bras offerts gratuitement sont accueillis chaleureusement et mis immédiatement à contribution. Le nombre d'heures pendant lesquelles ces travailleurs descendus du ciel sont prêts à oeuvrer dépend seulement de leur bon vouloir. Il est facile de se laisser absorber par le désir de sauver le monde surtout que les causes justes ne manquent pas. Je sais par ailleurs que si je m'embarque trop, je vais regretter ma liberté de décider chaque jour ce que j'ai envie de faire. Important ici de trouver l'équilibre.
Puis-je répondre autrement à mon besoin d'appartenance?
Je crois que ce sera important justement que je m'engage dans des activités autres que manuelles pour aussi me nourrir les neurones. C'est reposant de ne penser à rien en remplissant des sacs Ziploc de sucre ou de café, mais je crains fort que cela m'ennuie à la longue si je ne fais que ça. J'ai encore des idées, des opinions et des convictions. J'aime échanger avec d'autres personnes engagées pour améliorer les choses. Encore là, un hic. La soeur Psy, auprès de qui j'ai eu la chance de m'épancher à ce sujet en fin de semaine, m'a lancé "innocemment" cette
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